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CHRONIQUES NIPPONNES

 

HISASHIBURI !!!! Cela faisait longtemps que je n’avais rien écrit pour le site… Depuis 8 mois maintenant que je suis arrivé au Japon, je me suis bien habitué à ma nouvelle vie au pays du soleil levant et je n’ai vraiment pas envie de rentrer…snif…Il n’y a pas grand chose de neuf pour moi, je suis toujours très occupé par mes cours à Waseda (qui se termine fin juillet), les sorties entre potes (Japonais et étrangers) et les cours de français et d’anglais que je donne…A ce propos c’est peut-être la plus grande hypocrisie de ma vie, et j’ai honte de l’avouer (surtout auprès des gens qui me connaissent) mais oui ‘je donne des cours d’anglais’, vous avez bien lu !!!  Pour résumer, j’ai rencontré en septembre dernier une Japonaise à KINOKUNYA ( grande librairie à Tokyo), qui est professeur particulier et enseigne l’anglais.  A cette époque, elle recherchait des étrangers qui pourrait l’aider à donner dans ses cours. Elle m’a accosté alors que je lisais des guides touristiques et m’a demandé directement « vous êtes américain, vous pouvez donner des cours d’anglais à de jeunes enfants». Je lui ai répondu que j’étais français et que vu mon niveau en anglais j’étais loin de pouvoir donner des cours. Ca ne l’a pas découragé, au contraire, elle m’a donné rendez-vous le lendemain pour qu’on en discute tranquillement dans un café. Comme j’étais intrigué (parce que j’avais beau insisté en lui disant que j’étais nul, cela n’avait pas l’air d’être un problème ?!?!), je suis allé au rendez-vous, nous avons bien discuté, elle m’a expliqué que ce n’était pas un problème que je sois Français, au contraire c’est  une chance pour les jeunes japonais de pouvoir rencontrer des gens de divers pays. Et c’est ainsi que j’ai commencé à l’aider à donner des cours d’anglais. Je tiens à préciser qu’il ne s’agit pas de véritable cours (me concernant), en fait elle enseigne l’anglais à de jeunes japonais (de la maternelle au collège). Et quand je suis là il s’agit surtout de faire des jeux ludiques en anglais  avec les enfants. Comme quoi on peut-être nul en anglais et se retrouver à donner des « cours » au Japon.  Je tiens à préciser pour ma défense, que je lui répété avant qu’on commence que j’étais vraiment nul en anglais, et elle a bien du se rendre compte de mon niveau dès la première leçon mais persiste à me demander de l’aider pour donner des cours. Après tout si ça me permet de me faire un peu d’argent poche pour mes sorties le week-end…..Il faudra quand même que les Japonais se rendent compte que tous ceux qui viennent de l’occident ne font pas forcément bilingues. Vous vous en rendrez compte quand vous irez au Japon, ils vont chercher à parler avec vous en anglais soit par qu’ils veulent améliorer leur anglais soit parce qu’ils pensent que vous êtes trop bête pour maîtriser leur langue.

Goûter après un cours d’anglais (La femme au fond à gauche, c’est Mieko, la personne avec qui je donne des cours d’anglais) 

 

En fait, j’ai vraiment eu de la chance de rencontrer cette personne. Elle a travaille pour plusieurs compagnies étrangères et a beaucoup de relations. Elle travaille notamment pour Watanabe-san qui est le président d’une compagnie : The Jojoba International. Ce dernier organise tout les soirs des repas dans son « restaurant privé ».  « Privé », parce qu’il s’agit d’un petit resto traditionnel dont le propriétaire est sa maîtresse. C’est comme un restaurant normal, avec une enseigne, les menus affichés au mur, un comptoir, sauf que la propriétaire cuisine que pour Watanabe et les gens qu’il invite. Autrement dit, ce n’est ouvert que le soir, et n’importe qui ne peut pas y rentrer. (Je sais c’est difficile à croire mais maintenant que j’ai un appareil photo numérique je pourrais prendre des photos la prochaine fois que j’y vais).

Ce monsieur Watanabe aime bien les étrangers et il m’invite régulièrement (une fois par mois) à dîner en compagnie d’autres personnes qui sont pour la plupart des gens importants, notamment des présidents de grosses entreprises Japonaises. Le mois dernier j’ai dîner par exemple avec le président de Bandai (les jouets) et de la Tohei (studio d’animation). Des que je peux je scanne la photo (j’avais pas encore mon appareil numérique, snif…) et la met sur le site. C’est une chance de rencontrer ces personnes dans le sens où c’est pas facile pour un pauvre petit GAIJIN comme moi, étudiant en échange, de rencontrer des personnes qui ont un rang social élevé dans la société japonaise.

A gauche un ami suédois, au centre Watanabe-san

Sinon, à part ça, je me suis fait « virer » du club de karaté. Comme vous l’aurez sûrement compris, il s’agit du même club à propos duquel j’écrivais quelques mois plus tôt que c’était ma meilleure expérience depuis mon arrivée au Japon. C’est en fait devenu mon pire cauchemar !

De septembre à février, j’ai pratiqué intensément le karaté, à peu près 5 fois par semaine, et sacrifier beaucoup de sorties entre amis. J’ai voulu profiter de mes vacances scolaires, au mois de mars, pour me changer les idées et faire autre chose, notamment des voyages. Je n’ai donc pas pu aller m’entraîner (il y avait une session spéciale d’entraînement à 10h30 tout les matins pendant le mois de mars, qui vous gâchait  toute votre journée) et surtout je n’ai pas pu aller au training camp (j’aurais du y aller mais ils ont eu la bonne idée de changer les dates et de le faire commencer alors que j’étais en voyage en Corée. Je tiens à préciser qu’ils savaient que je devait partir en Corée). Quand je suis revenu m’entraîner à la reprise des cours, début avril, j’ai eu un choc. Personne ne m’a parlé, même pas un  « salut » , « ca va ? », le genre de salutations banales que se disent les gens normaux quand ils se rencontrent. En résumé, j’ai étais victime d’HIJIME ( forme d’exclusion sociale).

Après 1 heure d’entraînement, le capitaine (le seul à m’avoir salué) est venu me voir et m’a dit qu’il fallait qu’on parle. On est allé dans le vestiaire-bureau , et là il m’a expliqué que les autres membres préfèreraient que j’aille dans un autre club, ça serait mieux pour l’ambiance. Il m’a expliqué que les autres se sentaient trahis ( ???) parce que je n’étais pas venu m’entraîner et que je n’étais pas allé au training camp, que le karaté dans une BU ce n’est pas comme dans un club, ici c’est comme à l’armée !!

 On a bien discuté, mais j’ai beau lui avoir expliqué que si j’étais venu au Japon ce n’était pas que pour faire du karaté, j’avais envie de découvrir aussi d’autres aspects du Japon, ca n’a rien changé. Le capitaine me comprenait, mais il m’a expliqué que même en tant que capitaine il n’était pas en mesure de me faire rester. Ils ont voté ( « qui veut que le petit gaijin dégage ? ») et la majorité a voulu que je parte. Super l’ambiance !!!

Ils m’ont toujours traités en étrangers (et donc étaient très indulgents avec moi), ne m’ont jamais vraiment expliqué les règles (par exemple si tu vas pas t’entraîner pendant une longue période, tu te fais virer),  mais ne pouvait pas me pardonner ce que j’avais fais (ou plutôt ce que je n’avais pas fais !!). J’avoue que ca m’a fais un choc, parce que jusqu’à ce moment là tout se passait bien. Je précise aussi que depuis le départ et jusqu’au mois de mars je m’entendais bien avec tout le monde, et ils étaient tous très sympathiques.

En fait, je me suis rendu compte que dans cette BU ils avaient l’esprit un peu étroit. J’ai un amis allemand qui pratique lui aussi le Kendo dans un Bu, mais ils s’en foutent s’il ne vient pas s’entraîner où s’il ne participe pas au training camp. Ils savent très bien que c’est un étranger arrivé depuis peu au Japon et ne lui demande d’agir comme un japonais.

J’en ai discuté avec des amis japonais et la plupart ont été surpris de cette décision,  beaucoup trop sévère.

Ca ne m’empêche pas de continuer le karaté mais cette fois-ci je suis dans un club (et pas une Bu), dans pas de contraintes, pas de pression, je vais m’entraîner quand je veux…Et la chose la plus importante dans ce club, c’est la NOMIKAI  (littéralement réunion où l’on boit) du samedi après-midi (cool !! ca tombe bien, moi aussi j’adore ça )…

MV 03-05-02

 

   
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